EC1 & EC3 : Innovation et limites écologiques

Corrigé EC3 & EC1 :Comment l'Innovation peut-elle aider à faire reculer les limites écologiques de la Croissance ?

Diapositive2

L'innovation peut-elle aider à reculer les limites écologiques de la croissance économique ?

A l'aide des documents du dossier documentaire et de vos connaissances, répondez à la problématique posée ci-dessus.

Dossier documentaire

 Introduction à l’EC3, pensez à définir les termes du sujet.

Une innovation correspond à la modification des procédés de production, à la mise sur le marché de nouveaux produits ou à la transformation de l’organisation des entreprises grâce à l’utilisation d’une invention. On parle d’innovation verte lorsqu’elle a « la finalité de développement durable » [& doc 3 p.29] qui se traduit par l’introduction dans l’économie d’un ensemble de produits, de procédés ou de méthodes qui permettent de réduire l’impact de l’activité économique sur l’environnement. La croissance économique désigne quant à elle l’augmentation de la production de biens et de services sur une longue période. Actuellement, elle s’accompagne d’importantes externalités négatives comme par exemple : pollution, réchauffement climatique … Ces externalités pèsent sur la santé des populations et sur les perspectives de croissance. La notion de développement durable a émergé afin de lier fortement développement, croissance économique et préservation de l’environnement. La question centrale étant « l’innovation peut-elle aider à reculer les limites écologiques de la croissance économique ? »

 

 Paragraphe AEI n°1 :

Affirmation :

 Les innovations vertes dans le domaine des transports, de l’énergie ou du développement urbains contribuent à concilier croissance et soutenabilité (selon le concept de la croissance verte).

Explication :

En effet, en s’appuyant sur les découvertes scientifiques, puis sur les inventions en résultant, les entreprises peuvent à l’aide de brevet obtenir une rente de monopole sur un nouveau marché porteur dans le domaine de la croissance verte. Ainsi, elles auront un pouvoir de marché et imposer un prix de vente s’assurant un surprofit le temps de la durée de la protection du brevet. Ces entreprises seront donc incitées à investir en recherche & développement car rassurées sur leurs bénéfices futurs. Dans la perspective de la soutenabilité faible, les différentes formes de capitaux sont substituables grâce aux innovations. Les générations présentes consommeraient du capital naturel et en contrepartie légueraient aux générations futures davantage de capital « artificiel », ce qui assurerait le développement durable. C’est une des pistes envisagées pour une relance de la croissance économique en Europe via des incitations envers des investissements dans ce domaine.

 

Illustrations :

Par exemple, « une start-up grenobloise a conçu une chaudière capable de chauffer des bâtiments grâce à la chaleur dégagée par des serveurs informatiques » [entre «… » car reprise du texte]. Un contrat a été signé avec la Mairie de Paris pour chauffer une piscine municipale. Ainsi cette start-up grâce à cette innovation, crée de la richesse qui vient s’agglomérer au PIB dans le cadre d’une croissance verte.

 

 Paragraphe AEI n°2

Affirmation :

L’innovation permet de faire face à l’épuisement des ressources naturelles.

 

Explications :

En effet, face à la diminution de certaines ressources naturelles dans un secteur de forme monopolistique ou oligopolistique dans le domaine d’activité porteuse de croissance, c’est-à-dire que la demande des consommateurs est soutenue, les entreprises ont la possibilité d’investir en R&D afin de découvrir un capital artificiel, substitut d’un capital naturel menacé. Ces secteurs présentant également, une demande peu sensible à la variation des prix, les firmes pourront bénéficier de prix de vente suffisant pour couvrir les frais de recherche et d’exploitation. Les consommateurs, n’ayant pas d’alternative de substitution seront donc preneurs de prix et subiront ainsi la hausse du coût d’exploitation. Fort de ce pouvoir de marché et des capacités en autofinancement engrangées, ces firmes investissent dans les énergies renouvelables afin de conserver leur pouvoir de marché.

 

 

Illustrations :

Dans [le doc 2 p.28], l’exemple du marché pétrolier illustre parfaitement cette affirmation. Le marché du pétrole est en forte croissance, entre 1978 et 2004, les réserves mondiales de pétroles ont été multipliées par 3 [Coefficient multiplicateur en calcul mental par rapport aux données du texte] passant de 406 à 1189 milliards de barils, « en dépit d’une consommation pendant la période concernée ». Ces firmes ont donc fait des investissements en R&D dans le cadre des innovations de procédés (modification des procédés de production : « recherche pour découvrir de nouvelles techniques qui augmenteront la production des ressources ») et parallèlement des innovations de produits (mise sur le marché de nouveaux produits : « les panneaux photovoltaïque »). Ces investissements sont financés avec des profits sur l’activité première.

 Conclusion

En conclusion, [reprise  de la question ]l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance économique grâce [reprise affirmation AEI n°1] aux innovations vertes dans le domaine des transports, de l’énergie ou du développement urbain [reprise affirmation AEI n°2] ainsi qu’en permettant de faire face à l’épuisement des ressources naturelles avec l’invention de capital artificiel de substitution.

 Ouverture : [non obligatoire dans une EC3, mais dans ce cas précis évidente donc vous pouvez en faire une quand c’est le cas]

Néanmoins, l’approche de la soutenabilité forte remet en cause cette substituabilité. L’existence de phénomènes irréversibles obligeraient à raisonner au cas par cas : la dégradation du capital naturel ne doit pas aller au-delà d’un seuil.

 

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