La sociabilité est définie comme l’ensemble des relations sociales vécues qui relient l’individu à d’autres individus et/ou d’autres groupes. Elle est l’activité par laquelle les individus créent et entretiennent des contacts avec d’autres personnes. Ces interactions créent du lien social c’est-à-dire l’ensemble des relations créées par une personne ainsi que l’intensité des communications et des échanges entre les individus. Ces interactions sociales stimulent chez l’individu la reconnaissance lui fournissant ainsi la preuve de son existence par le regard de l’autre.
Le poids de la sociabilité professionnelle est important. Ainsi, selon le baromètre « Climat Social et qualité de travail de l’Observatoire Cegos » en décembre 2018 pour 41 % des salariés et 32% des managers la qualité des échanges, des contacts avec les collègues est un facteur qui contribue à la motivation au travail.
Actuellement, les interactions avec le voisinage ont également une part primordiale dans la sociabilité. Selon « Les solitudes en France » en 2016 « nos concitoyens semblent entretenir des relations régulières qui dépassent le seul bonjour ».
Le domaine associatif permet également aux individus de développer leur sociabilité. D’après l’INSEE en 2013, 42% des personnes interrogées [1] ont adhéré à une association.
L’impact du numérique sur la sociabilité est différente selon le niveau de sociabilité des individus.
Lorsqu’une personne a tissé des liens sociaux intenses, le numérique accentue le processus, ainsi les individus (et plus particulièrement les jeunes) utilisent l’outil numérique pour échanger avec des personnes avec qui ils entretiennent des interactions en face à face : « Plus on se voit plus on s’appelle » (Licoppe, Smoreda, 2000).
Par contre, les réseaux sociaux numériques peuvent renforcer l’isolement en accentuant l’exclusion sociale. (Casilli, 2010)
[1] Personnes interrogées : âgées de 16 ou plus résidant en ménages ordinaires en France métropolitaine
