La mise en place du confinement a suscité chez certains une panique soudaine. En effet, entre les personnes âgées, les catégories de population défavorisées, les étudiants et les employés, de nombreuses questions ont rapidement été soulevées vis-à-vis des conditions de vie. Ainsi, petit-à-petit, des actions se sont mises en place afin d’aider les plus démunis.
Tout d’abord, nous pouvons remarquer que de nombreux jeunes, notamment dans les quartiers défavorisés, se sont réunis afin de donner des rations alimentaires à leurs voisins et leurs proches. N’oubliant pas le risque de contamination, ils ont tout de même pensé à se protéger, en portant des masques et des gants. De nombreuses techniques ont été inventées comme celle du seau au bout d’une corde que l’on monte et descend du haut des appartements.
En outre, plus récemment, nous pouvons observer que depuis l’annonce d’un possible déconfinement, de nombreuses personnes se sont activées. Effectivement, tous essaient de créer leurs propres masques voire d’en créer pour d’autres. C’est le cas dans de nombreuses communes dans lesquelles des femmes et des hommes fabriquent d’eux-mêmes des masques qu’ils vont distribuer à leurs voisins et aux habitants de leurs villages.
Néanmoins, les personnes les plus démunies se sont révélées être les personnes âgées, dont un certain pourcentage a dû rester chez lui. Ces-derniers étant plus susceptibles de contracter le virus, de nombreux volontaires, plus fréquemment des jeunes, leur ont porté de quoi se nourrir mais aussi de quoi vivre. Tout cela s’est mis en place grâce à un système très simple et efficace : les personnes qui ont besoin de denrées pour subsister accrochent à leur portail un drapeau rouge, ainsi, lorsqu’un bénévole fait le tour du village et le voit, il n’hésite pas à l’aider en lui demandant oralement et à distance ce qui lui faut, avant d’aller le lui chercher et de le lui poser devant sa porte.
En opposition à toutes ces personnes qui vivent ce confinement chez elles, d’autres doivent rester loin de leur lieu d’habitat. C’est le cas des soignants et des personnes âgées vivant dans les EHPADs. Leur quotidien n’est pas simple et, pour les uns comme pour les autres, leur routine à eux et de leur entourage a été bouleversée.
Commençons avec le personnel soignant, pour qui tout à changer du tout au tout depuis l’arrivée de cette épidémie en France. Si ces personnes se doivent de travailler afin de sauver les malades, leurs familles, elles, se doivent aussi de vivre dans de bonnes conditions. Ainsi, des garderies et des écoles sont restées ouvertes pour garder leurs enfants et les éduquer correctement, les parents ne pouvant pas assurer le système de l’«école à la maison». N’oublions pas non plus la difficulté du travail des soignants qui, le soir rentrant, ne peuvent parfois pas voir leur famille proche de peur de la contaminer. C’est puisqu’ils ont un rôle si héroïque et important que le peuple français, tous les soirs à 20h, applaudit en leur nom.
D’autre part, les résidents des EHPADs ont été au centre de l’attention lors de la déclaration de cette crise. Effectivement, étant les premières victimes du virus, ils se devaient d’être protégés le mieux et le plus possible. C’est pourquoi les infirmiers travaillant avec eux ont décidé, dans certains bâtiments, de s’enfermer avec eux le temps du confinement, réduisant ainsi les risques de contamination. Ce choix très solidaire a néanmoins été très dur puisqu’ils ne pouvaient plus voir leurs proches. Cependant, ne perdons pas de vue que c’est aussi ce que vivent les résidents de ces institutions, qui n’ont plus le droit de recevoir de visites, ce qui renforce le lien entre eux et le personnel soignant.